Vendredi 7 novembre.
Concarneau est desert.
L'horloge lumineuse de la vieille ville, qu'on apercoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq.
C'est le plein de la maree et une tempete du sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port.
Le vent s'engouffre dans les rues, ou l'on voit parfois des bouts de papier filer a toute allure au ras du sol.
Quai de l'Aiguillon, il n'y a pas une lumiere.
Tout est ferme.
Tout le monde dort.
Seules les trois fenetres de l'hotel de l'Amiral, a l'angle de la place et du quai, sont encore eclairees.